L’opéra du villageois

En résonance avec le grand débat sur « les restitutions des œuvres d’art », nous puisons à l’intérieur du sujet « Masque » toute leur force/puissance en relation avec le corps et la cosmogonie comme support des résistances.

Le récit, l’histoire, l’intérieur ou encore le ventre sacré du « masque » plus comme « objet d’art » dans le musée, mais plutôt la construction de toute une société structurée, organisée et chargée d’héritage donc nous sommes la continuité de cette grande lutte réincarnée dans leurs richesses esthétiques inépuisables, longtemps restées silencieuses dans l’appareil colonial.

Avec le drapeau de l’Union Européenne et l’enterrement. Un rituel autour de l’or et du sel qui a été tout une histoire de pillage de nos richesses. L’idée de la résistance du silence est aussi le silence de nos aïeux qui ont été muets, non par peur de parler, mais par peur de mourir et laisser le village crevé. C’est pourquoi il y avait certains de nos indépendantistes récalcitrants contre la violence des colonisateurs en cette période. C’est donc la force de nos richesses silencieuses qui se réveillent de leur silence et gueulent par des performances actuelles.

De la performance, du politique, du rituel.


Nos recherches sur la performance artistique et les politiques de pensées culturelles en Afrique se greffent de plus en plus sur nos préoccupations actuelles. L’écriture du mouvement, la parole du corps, nos vocabulaires dansés, actés, transgressifs… nous poussent à réinvestir des nouvelles dramaturgies et espaces de réflexion sur des questions de Liberté d’expression, les mémoires réincarnées de nos grandes luttes dans la pratique des arts vivants conçue en Afrique face aux imaginaires Nord/Sud.

Suite aux recueils des différentes pratiques esthétiques, des pensées d’ici et d’ailleurs, des sages du village, des savants des villes, des historiens, chercheurs en Art performance, danses et poésies pluridimensionnelles,  » L’opéra du Villageois » est un voyage artistique sur nos différences de regards, d’écritures, d’interprétations de nos imaginaires et expressions singulières sur des pratiques d’Art performance en Afrique à l’ère de la mondialisation.

Par la sacralité de ses diverses formes esthétiques, à travers cette exploration-performance, l’artiste souhaite entraîner dans cette traversée de recueil d’idée (village-ville), des chercheurs, des historiens, des écrivains, des acteurs, des poètes, le public, des universités, des scientifiques… vers une réouverture plus large de nos imaginaires en résonance avec nos pratiques ancestrales visionnaires sur l’actualité. Sur les questions de politique de pensée libre, d’esthétique partagée, et des différentes interprétations artistiques et culturelles face à un monde plié aux règles du capitalisme.

Une invitation à enraciner notre existence pour que l’ombre de nos aïeux veille sur des générations futures.

(C) Dominique Houcmant/festival de Liège 2023 – Hadrien la vapeur / Cité internationale des arts – Paris.


Conception – Performance : Zora Snake

Artiste musicienne : Maddly Mendy Sylva

Curateurs : Dominique Malaquais et Julie Peghini


Précédentes dates

le 19 février 2023, au Live Art Network Africa, Cap Town (Afrique du Sud).

le 28 janvier 2023, au Festival international de Liège, Liège (Belgique).

Le 23 mars 2022, LEGS’2022, à la raffinerie de Bruxelles, Belgique.

Le 19 décembre 2021, au Palais de Tokyo, Paris, France.

Le 30 octobre 2021, au festival Paradoxal, théâtre de l’Horizon, La Rochelle, France.

Le 12 septembre 2021, lors dans le cadre des Utopies performatives. À la cité internationale des arts à Paris, France.

Performance – exploration créé dans le cadre de Utopies performatives. À la cité internationale des arts à Paris. du 10 au 12 septembre 2021.