MODAPERF- Laboratoires d’analyse des cultures populaires

Ce 26 octobre, nous engageons une première rencontre ouverte.

Un dialogue entre les étudiants, artistes, professeurs et chercheurs de la capitale, autour de notre thématique  » L’A(E)NCRE MÉMOIRE : Territoires, corps et développement local « 

Des Laboratoires d’analyses des cultures populaires 2022 en préambule à la Biennale internationale du festival MODAPERF en novembre 2023.

(C) Dieuzyl Temdieu

Intervenants :

– Patriarche Mr POUNDE : « Territoires et lieux historiques à Dschang comme mémoires de repère et souvenir « 

– Pr. PANGOP Kameni : « Cosmogonie et stratégie de résistance des Nationalistes en pays Bamilékés pendant les luttes d’indépendance « 

– Dr Flaubert TABOUE :  » Vitrines et Archives des œuvres d’art performative comme mémoire vivante dans les pensées muséales d’aujourd’hui: lien de médiation et de diffusion « 

– Mr Dicthou Medjionang, Modérateur / chercheur des cultures populaires, Enseignant de langues à L’IUES-INSAM

– ZORA SNAKE : « La danse, le corps dans l’espace urbain comme outil performatif des mémoires et transmissions au service du développement local d’une société civile/civique intègre « 

Ouvrir les plaies de l’horizon à l’horloge des guérisons parce-que le terrain diffère des écrits.

En ces temps houleux, l’urgence sur des générations à venir est de participer à ce foyer actuel des vivants, à réinscrire des souvenirs absents dans les mémoires des corps pour éclater les écrits longtemps soumis à l’ombre.

La tête est l’élément indissociable du corps, donc la mémoire est l’étendue de l’être avec toute son habitation physique, métaphysique, organique, biologique, philosophique, scientifique, spirituelle, mystérieux et affranchie.

Ses calamités historiques contiennent de vastes découvertes sur nous-mêmes.

Ses douleurs silencieuses, inhumées sans consentement et ses découvertes à plusieurs dimensions sont des preuves de prises de positions allergiques à toute tentative d’exhumation de notre lien en relation avec la somme du « Nous sous terre ».

Notre propre histoire décousue de ses fils et filles d’appartenance ancestrale par les puissances qui maçonnent à la cheville un morceau de cailloux que nous essayons tous et toute de se courber, d’enlever, de se débarrasser, de l’oublier ou de continuer à subir selon le choix de nos propres chemins et directions.

Le choix que nous faisons ici est une mission élévatrice dans l’objectif scientifique et social de parcourir en retour, les traces de ses pierres pour aller replanter une nouvelle graine de résistance et de résiliation où tout a commencé.

Notre vision propre à nous du développement local et humain est fondamental dans le processus des réparations.

La question est : qui répare qui ?

Puisque nous l’avons toutes et tous porté sur l’épaule, le poids du Christ à cause d’un malchanceux serpent que nous trainons derrière le dos qui est cette colonne de trente trois vertèbres de vie.

Parler des mémoires aujourd’hui, implique la dimension du corps dans le processus du développement local, social, communautaire, durable et harmonieux avec le cosmos.

Parler des mémoires, c’est exhumé à la pleine lune l’agonie de nos racines qui saignent encore sous les larmes du silence, non pas pour pleurer le tord de la raison, mais pour mettre un terme au gommage mémoriel.

Au levé du soleil, les mémoires des chants et danses des résistances pour un rituel de libération même dans l’impossible de survivre. À la tombée de la nuit, C’était finit.

Cette racine réincarnée en face de nous que nous célébrons à la naissance par la joie du nouveau-né qui danse son souffle de vie impulsé par les cris de la lune couchée sur un lit d’hôpital.

Cette racine qui invente, dès tout petit, le dessin du pousse pion en situant le paradis. À cet âge, qui fixe les règles du jeu ?

Cette lumière enracinée que nous observons grandir, avec émotion, nous interpelle à chaque poussée de sa pierre vers le ciel.

Elle rayonne sur nos préoccupations :

Quel tronc d’arbre aimerons-nous laisser pousser aujourd’hui ?

Quel fruit aimerons-nous récolter demain ?

Déterrer les absences et l’exposer ouvertement sur le poids de cette pierre finira par éclater.

L’éclatement est, pour nous, le début de toute réparation.

NOUS AVONS À FAIRE !


L’association artistique la Compagnie Zora Snake remercie les professeurs, anthropologues, Docteurs, les universités, le public, les membres d’équipe et d’acceuil sur le territoire au sein même de l’un des sites mémoriels inoubliables de la capitale: Alliance Franco – camerounaise de Dschang.

Rendez-vous du 17 au 27 novembre au Cameroun pour les sorties des laboratoires.

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